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Alimentation et cancer: des concepts de base

La relation entre alimentation et cancers est maintenant avérée. Cependant, à la fois son importance et son mécanisme varient selon les cancers. Cette diversification tient à l’histoire  naturelle du cancer : phase d’initiation liée à un carcinogène exogène (tabac, alcool) ou  endogène (altération du métabolisme hormonal), puis phases de promotion, de croissance  tumorale, et d’invasion (métastases) au cours desquelles la synthèse de facteurs de croissance joue un rôle prépondérant avec ceux favorisant l’angiogénèse. La prévention  pourra s’adresser de façon plus spécifique aux cancers dont on connaît bien les agents susceptibles d’agir à la phase d’initiation (cancer du poumon et tabac, cancer de l’œsophage  et alcool), mais plus souvent les agents de l’initiation sont difficiles à cerner (ex : cancer du  sein sporadique). La prévention aura donc pour cible les phases postérieures à la phase d’initiation, avec des recommandations plus générales et valables pour l’ensemble des  cancers. Ainsi, le plus souvent la prévention nutritionnelle ne peut empêcher l’initiation du  cancer, mais jouera pleinement son rôle dans le délai accru (éventuellement jusqu’au décès  par une autre cause) du développement du cancer et de sa manifestation clinique. On  conçoit donc que ces recommandations générales pourront aussi être mises en application  dès le diagnostic de cancer pour éviter ou ralentir la progression vers les phases suivantes.

Objectifs de la prévention nutritionnelle des cancers

L’objectif de la prévention nutritionnelle des cancers est :

1. Eviter les carcinogènes connus ou suspectés et/ou en s’en protéger par des nutriments ou aliments spécifiques

2. Inhiber les mécanismes participant à la promotion et à la progression tumorale par un style de vie incluant les habitudes alimentaires.

 Éliminer les carcinogènes connus lies a l’alimentation

Alcool

Il n’est pas à proprement un aliment, mais peut être considéré comme faisant partie des habitudes alimentaires. Il est un carcinogène génotoxique par son métabolite l’acétaldéhyde dans le cancer des voies aérodigestives supérieures. Sa relation avec les cancers du sein, du  colon et du foie est tout aussi convaincante mais le mécanisme peut-être différent : par ex  pour le cancer du sein, on sait que la consommation d’alcool s’accompagne de  concentrations plasmatiques d’oestradiol supérieures à celles des abstinentes, Il faut éviter la consommation d’alcool.

Aflatoxines

Présentes essentiellement dans l’arachide, elles sont un facteur de risque du cancer du foie.

Arsenic

Ce contaminant présent dans l’eau potable augmente le risque de cancer du poumon.

Amines aromatiques heterocycliques et nitrosamines

Présentes dans les viandes après procédés technologiques (cuisson intense pour les

premières, salaisons et fumage pour les secondes). Ces composés sont génotoxiques et ont été associés essentiellement au cancer du colon, sans que les preuves soient aussi fortes que pour les 3 carcinogènes précédents. Le sel et les aliments salés ou fumés ont aussi été  associées avec le cancer de l’estomac, mais le mécanisme passerait par une irritation de la  muqueuse gastrique induisant une dysplasie, puis une métaplasie duodénale.

 Protéger les cellules cibles contre les carcinogènes

De nombreuses études épidémiologiques ont montré l’effet protecteur des légumes et plus  encore des fruits (plus riches en antioxydants et consommés crus le plus souvent donc avec  une meilleure conservation de ces vitamines et microconstituants, caroténoïdes et  polyphénols ….) notamment dans le cas des cancers liés à un cancérigène exogène. Les  études expérimentales ont montré leur effet protecteur de l’ADN, soit en le protégeant du  stress oxydant, soit en favorisant sa réparation, soit en inhibant la formation des  nitrosamines. Ils stimulent aussi les enzymes de détoxication impliquées dans l’élimination  des carcinogènes. Différentes études d’intervention ont montré que le traitement par  plusieurs antioxydants pouvaient diminuer l’incidence de certains cancers (estomac, voies aéro-digestives supérieures, poumon) chez les sujets en déficit d’apport ou carencés.

Tous les fruits sont importants par leur contenu en vitamines (notamment en vitamine C), en polyphenols et en carotenoides. Les légumes apportent aussi des vitamines  (notamment la vitamine B9), des polyphenols, et autres micro-constituants. Les céréales  complètes sont également riches en ces micro-constituants d’interet.

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Dans l’article suivant on va détailler facteurs de promotion et de  progression tumorale

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1 réflexion sur “Alimentation et cancer: des concepts de base”

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