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l’iode: sources alimentaires ,rôles et carence

L’iode est un oligo-élément indispensable à l’organisme, présent en très faible quantité  (10-150mg)

chez l’homme adulte. Le rôle connu de cet élément chez l’homme est la contribution  à  la synthèse des hormones thyroïdiennes : la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3). En cas de carence ,des anomalies de la fonction et de la croissance thyroïdienne vont apparaître et sont variables selon l’importance de la carence iodée et selon l’âge des sujets.

L’ensemble de ces complications est regroupé sous le terme de troubles dus à la carence iodée TDCI. Sa carence pose aujourd’hui un véritable problème de santé publique

Définition

L’iode est un élément chimique de symbole I. Il fait partie de la famille des halogènes . On le trouve essentiellement sous forme diatomique I2  ou diode.  C’est un solide de couleur noir ivoire à température ambiante, appelé communément« iode ».il est présent dans les milieux naturels dont la concentration moyenne est variable selon les milieux: 58μg/l (24-120μg/l) dans les mers et océans  qui  constituent le réservoir principal d’iode sur le globe terrestre (7,9 1016g), 2,0 μg/l (1,5-2,5μg/l) dans l’eau de pluie, 5 mg/kg (0,1-98 mg/Kg) dans les sols,

et (0,1-400 mg/Kg) dans les roches.

Ou trouver cet-oligo-élement? ( sources alimentaires)

La majeure partie des aliments à l’exception de ceux issus du milieu marin sont dépourvus de quantités importantes d’iode, et la couverture optimale des besoins , en particulier lors de situations physiologiques entraînant leur augmentation (puberté, grossesse, allaitement), apparaît difficile à réaliser en l’absence de toute éducation nutritionnelle.

 Les concentrations en iode les plus élevées concernent les mollusques (moules, huîtres), les crustacés comestibles (crevettes, homards, langoustes) et les poissons d’origine marin.

IODE SOURCE ET ROLE

Les tissus animaux (viande de boucherie, volailles) sont naturellement pauvres en cet élément, Ce dernier n’ayant pas d’espace de distribution intracellulaires. Les concentrations sont de même très réduites dans les végétaux et les fruits, et varient selon la richesse des sols et la durée du cycle végétal. Le lait (ainsi que les produits laitiers transformés) et les œufs sont devenus des sources essentielles du fait de l’utilisation de compléments alimentaires riches en iode et/ou de la contamination de la chaîne alimentaire par des substances iodées.

Les algues constituent dans certaines régions du monde une source alimentaire en iode extrêmement importante, leur consommation pouvant être à l’origine de pathologies de surcharge(Chine, Corée, Japon). En Corée du Sud, les algues représentent 66 % des apports en iode de l’adulte, loin devant le lait et les produits laitiers (11 %) et le poisson

(9 %).

Le sel iodé a été choisi comme vecteur de cet élément avec des taux d’enrichissement variables selon les pays (5 à 100 mg/kg de sel) pour assurer la prévention des  risques liés à un déficit d’apport alimentaire . Ce choix est lié au faible coût du sel, à son utilisation universelle, et à un risque limité de surconsommation pouvant être à l’origine d’une surcharge en iode

L’iode à la pharmacie

Antiseptiques iodée

Certains dérivés iodés sont des antiseptiques très efficaces, ce sont des agents

bactéricides et fongicides très puissants utilisés dans l’élevage et les industries laitières pour désinfecter les installations de recueil et de traitement du lait et de ses dérivés.

  • Teinture d’iode (soluté alcoolique d’iode officinal à 5 %)
  • Solutions aqueuses d’iode et d’iodure (solution de Lugol), (Bétadine®, Poliodine®) qui associe l’iode à une substance tensioactive. Le complexe le plus utilisé est le povidone iodé : l’association iode-polyvinylpyrrolidone (PVP).
  • Le triiodométhane (CHI3) ou iodoforme utilisé en médecine vétérinaire.

A cause de la résorption transcutanée et transmuqueuse disponible, une

administration répétée et prolongée peut se traduire par une surcharge iodée qui peut entraîner un dysfonctionnement thyroïdien. C’est le cas également des iodophores largement utilisés durant la traite mécanique pour la stérilisation des manchons du gobelet trayeur, les lactoducs et les réservoirs de recueil de lait de vache. Ce qui explique l’augmentation de la concentration dans le lait .

Médicaments contenant de l’iode

L’injection d’huile iodée (480 mg I/ml) est utilisée par les vétérinaires dans les traitements de la carence sévère en iode, ainsi que pour soigner les mammites et l’actinomycose.

De résorption lente, ces huiles iodées (Lipiodol®   Ultra-Fluide) se traduisent par des concentrations élevées dans le lait pendant plusieurs semaines après leur administration.

En administration orale (190 mg I/capsule) ce vecteur a été largement utilisé dans le monde lors de campagnes de masse de traitement des carences sévères en cet oligo-élément.

Chez l’homme, au-delà de 60 ans, l’amiodarone  (Cordarone®  ) utilisé comme anti arythmique et antiangoreux est le produit responsable de la majorité des hyperthyroïdies induites par l’iode. Un comprimé de 200 mg d’amiodarone (chlorhydrate d’amiodarone) contient 75 mg d’iode(37,3 %) et libère 6 mg d’iode dans le sang entraînant une surcharge importante persistant plusieurs mois après l’arrêt de la prise

Erythrosine:

 De structure chimique C20H6I4Na2O5 (2´,4´,5´,7´-tétraiodofluorescéine, I = 57,7 %  du poids moléculaire),  l’érythrosine est  un colorant rouge orangé (E127) utilisé  dans les industries pharmaceutiques comme excipient des comprimés enrobés et  des enveloppes de gélules.   Il est utilisé aussi en agroalimentaires comme additif  alimentaire  (céréales enrichies, desserts, fruits au sirop, fruits confits, crèmes et pâtisseries).La biodisponibilité de l’iode contenu dans l’érythrosine est très faible, elle est estimée à 0,5% chez l’homme

L’iode comme complément alimentaire

Les principales sources d’iode correspondent à des préparations à base d’algues (Fucus vesiculosus) ou de phytoplancton (compléments nutritionnels marins) traditionnellement utilisées comme adjuvants des régimes amaigrissants. Les gélules ou comprimés contiennent de 25 à 400 mg d’extraits secs de Fucus, approximativement de 25 à 600 μg d’iode. Les concentrations en iode des compléments alimentaires à base d’extraits d’algues (Macrocystis pyrifera, Laminariacées) mesurées en Angleterre sont de 20 à 1200 μg/g (moyenne 191 μg/g) correspondant selon les conseils d’utilisation à une ingestion journalière de 45-5000μg d’iode

L’iode dans les préparations pour nourrissons

Les réglementations européenne (directive 91/321/CEE, 14 mai 1991) imposent à toutes les préparations pour nourrissons (4 à 6 premiers mois) ou destinées aux enfants du premier âge (nourrissons de plus de 4 mois) une concentration minimale  en iode de 5 μg/100 kcal (1,2μg/100kJ)  ou (3,4 μg/100 ml) de façon à couvrir les besoins journaliers (40 μg de la naissance à 6 mois, 50 μg de 6 à 12 mois) en l’absence de tout complément d’apports maternels.

L’iode dans l’eau de boisson

La concentration en iode (3-5 μg/l) des eaux est en corrélation étroite avec l’environnement géochimique des bassins de collecte ou de captage. Les eaux thermales à minéralisation forte associent des concentrations très élevées en iode à leurs propriétés curatives.

Rôle dans l’organisme

L’iode est un oligoélément nutritif essentiel au maintien de la santé humaine. Il intervient dans le fonctionnement de la glande thyroïde, plus précisément dans la production des hormones thyroïdiennes, la thyroxine et la triiodothyronine. Ces derniers  régulent le métabolisme de toutes les cellules du corps et le développement précoce de la plupart des organes surtout le cerveau dans les premières années de vie particulièrement pendant la croissance du fœtus et de l’enfant .Les besoins en cet oligo-élement sont égaux aux quantités d’iode hormonal métabolisé et non recyclé par la thyroïde . Ils varient selon l’âge, le sexe et l’état physiologique.

Adulte(> 12 ans)150 µg
Nourrisson, enfant en âge préscolaire90 µg
Enfant (6-12 ans)120 µg
Femme enceinte et allaitante250 µg

Carence :

La carence en iode est responsable d’un ensemble d’anomalies qualifiées de troubles dus à la carence en iode  « TDCI » qui regroupent le  goitre endémique ; l’ hypothyroïdie ; diminution  du   quotient intellectuel ; le crétinisme  ,

l’ anémie , les avortements spontanés ,la mortalité infantile et la diminution de la fertilité. En 1990, selon  l’organisation mondiale de  la santé OMS ,30 ٪ de la population mondiale (1.5 milliard d’individus) étaient  exposés à un risque de carence en iode.

C’est pourquoi un programme de supplémentation systématique du sel alimentaire par l’iode a été mis en place pour couvrir les besoins de la population mondiale et corriger cette carence et éviter ses conséquences fatales.

Si vous avez de l’hypothyroidie regardez cette vidéo sur comment on peut traiter cette pathologie.

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